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Dataslate - Figurines et Réflexions

LE JEU QUI NE VOULAIT PAS MOURIR

Ce mois-ci, GW essaie de ranimer un de leurs jeux qui en phase terminale: Le seigneur des Anneaux. Avec la publication de plusieurs livres d'armées et de nouvelles figurines, ils essaient de ranimer une gamme moribonde au point que certains revendeurs proposent des soldes ou des offres spéciales sur toutes les réferences. Sans vouloir l'avouer (un classique chez eux...) GW s'est enfoncé petit-à-petit sans vraiment savoir quoi faire du petit dernier de la famille. Petite analyse de ce qui aurait pu être un succès dans la durée

 

Yabon Licence ?

 

Le Seigneur des Anneaux représentait au moment de la sortie des films un licence très juteuse – et vraisemblablement onéreuse – pour tout société de merchandising ou de figurines dans le cas qui nous intéresse. Le créneau était d'autant plus libre que la gamme Mithril de Prince August avait disparu des radars, laissant le champ libre au mastodonte de Nottingham. Sauf que c'était la première fois qu'il s'attaquait à une licence extérieure si l'on met de côté les jeux basés sur la bande dessinée Judge Dredd publiés dans les années 80. Sans le savoir faire accumulé par d'autres sociétés, GW construisit un projet qui semblait une bonne idée sur le papier mais qui, passé l'engouement initial, peina à trouver son public. Ce qui aurait pu être un produit d'appel permettant ensuite d'amener les joueurs dans leurs univers phares n'est resté qu'une niche peu visible au final. Les tentatives de distribution des années 90 par la firme MB aurait pu également servir de piste pour une visibilité plus grande mais ils préférèrent s'orienter vers une distribution en kiosque type "éditions Atlas" qui comme on le sait, s'essoufle très vite. Résultat: malgré un départ en trombe, la machine tomba en panne après un an...

 

On joue à quoi ?

 

Dès le départ, le système de jeu proposé fit figure de vilain petit canard. Ne sachant pas trouver le juste milieu entre l'aspect "héroique" et l'aspect "escarmouche", les règles conçu par Alessio Cavatore donnaient la possiblité de faire beaucoup de choses, voire trop. Le jeu était lourd avec des combats souvent stériles et des mécanismes sensés coller à la saga devenaient trop puissants ou étaient limités à certaines situations. Malgré la flopée de suppléments, il ne décolla pas vraiment car GW avait voulu s'écarter de leur système basique Warhammer.

Au fur et à mesure, plusieurs autres versions du jeu, plus adaptées aux attentes des joueurs, furent publiées jusqu'à une version définitive (?) qui est très proche des deux autres jeux phares de la firme. Mais il est trop tard car bon nombre de joueurs ont été échaudés et ont revendu ou donné leurs figurines pour se reconcentrer sur une gamme ou une autre, moins lassante en terme d'ambiance et de déroulé de jeu.

 

De la confiture au cochon

 

En termes de figurine, se sont les frères Perry qui sont en charge de la sculpture de la quasi-totalité de la gamme. Même si les joueurs de base ne le connaissent pas, les joueurs de jeux historiques savent que ce sont des sculpteurs aussi talentueux que prolifiques et qu'ils soignent toujours chacun de leur modèle. Ce ne fut pas démenti par la gamme qu'ils établirent pour le Seigneur des Anneaux mais le parti-pris initial de faire du "vrai" 25mm signa son arrêt de mort. Pas de transferts possibles vers d'autres jeux médiévaux-fantastiques: figurines plus fines, bien proportionnées mais vraiment plus petites par rapport à un standard actuel pointant vers le 28 voire le 32mm. Mettre côte à côte une figurine des frères Perry et une figurine Warhammer montre la surcharge pondérale ayant eu lieu. Malgré cela, les idées de conditionnement étaient bonnes et beaucoup de joueurs reprirent les figurines pour jouer à d'autres jeux – génériques cette fois-ci – car la gamme n'était pas très onéreuse (jusqu'à maintenant).

 

Vers un acharnement thérapeutique ?

 

Malgré les pages consacrées au jeu dans le magazine officiel White Dwarf, on peut se demander s' il reste des joueurs en nombre suffisant pour faire vivre le jeu et s'il n'est pas comdamné dans un futur proche à intégrer la gamme des Jeux Spécialistes qui regroupent des jeux au suivi moindre mais disposant d'une solide base de fans. Acheter une licence s'est mais en voulant l'exploiter à court ou moyen terme, GW s'est tiré une balle dans le pied et est trop fier pour l'avouer. Les grecs appelaient ça l'hubris.

 



06/02/2012
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